En mer méditerranée, dans les bancs efféminés,
Une p’tite sardine déchainée rêvait de se révolter
Et un jour de grande adresse et d’un vin plein de promesse !
Je l’appâte avec hardiesse, stupéfait de ma prouesse !
J’embobine ma rouquine, la câline et la taquine !
Son arrête, me perforant eût un effet foudroyant !
Bref, on lut mon testament : brûlez mon corps d’incroyant,
Jetez mes cendres céans, au milieu de l’océan.
J'espérais la mettre en boîte et voilà que tout s’déboite,
Je termine catapulté dans la gueule d’un cétacé.
Toi, bon pêcheur esseulé, ne te jettes pas benêt,
Dans les bras d’une sirène comme un piètre oligophrène.
Car mon histoire est bidon, j’m’en suis plains à Cupidon :
D’une arête que l’on te cache, tout s’arrête, et ça c’est vache.
Sans voix, sans mains, sans genoux !
Sardines, priez pour nous !
Marin.
PS. Merci à Georges Fourest pour son inspiration
Si Marin vous plait, ce serait sympathique de le partager avec vos amis.