Francophonie

L’éclairage évolue, Marin nous raconte son dernier et court récit.

« Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, avant de clore ce spectacle et de vous quitter, je dois vous faire une ultime recommandation. Je vous encourage à poursuivre l’œuvre que nous avons entamé ce soir : il y a deux heures, le mot Lamevague n'existait pas. Et maintenant, nous parlons de Lamevague sans sourciller.

C’est exactement cela, la définition d’un néologisme. Lamevague est un néologisme.

Je m’explique.

Ce soir, nous avons utilisé le mot « Lamevague » et ce mot n’existe pas dans la langue française. Mais rien ne nous empêche de l’utiliser. On appelle cela un néologisme.

Si demain et les prochains jours, vous continuez à utiliser Lamevague, et vous le recommandez à vos amis en leur demandant de faire de même, et s’ils le font, le néologisme survivra et l’usage de Lamevague se démocratisera.

Savez-vous la puissance que vous avez entre les mains ? Celle de créer un nouveau mot.

La plupart du temps, vous le savez bien, le néologisme tombe dans l’oubli. Un néologisme qui n’est plus utilisé est un mot mort, à peine né.

Dans notre cas, s’il cette mission vous intéresse, nous nous battrons pour le faire vivre et multiplier son usage.

Peu à peu, Lamevague deviendra un nouveau mot de la langue française, possèdera sa définition dans le dictionnaire et sera reconnu par l’Académie française.

Savez-vous que dans 200 ans, les gens diront grâce à vous : « Tu sais, j'ai terriblement Lamevague aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi. »

Mesdames et Messieurs, nous voici au cœur de notre sujet.

Je vous propose un défi : participez à la création de Lamevague et de l’imposons-le à nos académiciens.

Votre risque est nul et votre gain colossal : découvrez que le pouvoir est en vous.

Y parviendrons-nous ? Toute la question est là.

Armez-vous de votre ton le plus naturel. Dès demain, en arrivant au bureau, dites à vos collègues : « ce matin, j’ai Lamevague. Je dois avoir une de ces têtes, ... ». En déjeunant, parlez à la cantonade : « Ce repas va m’ôter Lamevague ». Si vous devez discourir, dites : « Melle Tartempion, qui part à sa retraite bien méritée a su développer au sein de notre entreprise ce sentiment de Lamevague tout au long de sa carrière. »

Je vous propose un défi a relever.

Comme les gens de marketing, comptez le nombre de fois que vous avez prononce le mot.

Si un collègue ou ami vous questionne sur Lamevague, n’hésitez pas. Entrez dans le jeu. Expliquez lui notre défi et proposez lui de nous rejoindre.

J’ai réalisé une pétition sur mon site www.marin.paris. Venez la découvrir, la signer, échanger vos idées.

N’oubliez pas que nous allons évangéliser le monde de la francophonie. »

Si Marin vous plait, ce serait sympathique de partager ce récit avec vos amis.